lundi 4 mars 2013

tapie...

 
Ma peur comme ma vie est collée à mon sort.
Elle se fait discrète souvent, presque inaperçue...
Aux tréfonds de la tête, presqu'une inconnue.
Alors je l'oublie, je la délaisse à mon tour.

Mais ma peur parfois se rappelle à moi, me cassant les bras!
Quand elle s'ennuie trop dans son silence,
Elle brise son mur, fait tomber ses briques une à une très lentement
Ma peur en minaudant, montre ses ergots... jusqu'au bout de mes mots.

Ma peur m'accompagne tout au long des mois
Et je l'apprivoise, et je m'accommode...
De celle qui, comme des oripeaux, s'accroche à mes ordres.
Ma peur comme ma confiance fait partie de mes chimères: trop réelles pour être renversées.

vendredi 1 mars 2013

memorium enragéis

Hier je suis allée à la piscine.

J'ai mis 1 heure pour m'y rendre parceque ma piscine habituelle était fermée.
J'ai nagé 18 minutes, parceque justement j'avais mis 1 heure pour y arriver.
J'ai du batailler pour rentrer, parcequ'à 21h32 on me dit qu'à 21h30 c'est la fin des admissions...

Hier, j'étais donc enragée.

(J'ai bien conscience que ce prologue pseudo syllogique est niais à pleurer.
Mais disons qu'il s'agit d'un postulat. Un postulat établit sur les bases de "circonstances atténuantes", et qu'il faut absolument qu'elles soient atténuantes ces circonstances parceque si ce n'est pas le cas, c'est que je bébloque profond!!
Alors... alors on va dire qu'elles le sont épicétou!!!)

Donc je rentre dans l'eau toute enragée!
Et du coup je nage enragée.
Enfin... seulement jusqu'à ce qu'une latine tout-sourire-ruisselant vienne me faire comprendre qu'il vaudrait mieux que j'aille "brasser" dans une ligne moins rapide!!!

                                 AFFRONT INTOLERABLE!!!

Devant un tel outrage à ma magistralité poissonesque, je manque donc me noyer dans le chlore et accessoirement lui faire ravaler son espagnolie, quand je remarque de derrière mes lunettes, qu'en fait, zont tous des mini-palmes, et que-c'est-pourquoi-donc-que j'avais beau me bruler la totalités des organes dans l'effort, rien n'y faisait, y'avait toujours quelqu'un pour me dépasser!

                                  SOULAGEMENT INDISCIBLE!!!

A l'heure indiquée, je ressors du bassin plus sereine, et après m'être bien ébouillantée sous les douches, je m'éloigne tout aussi rouge -mais plus de rage- et je me retrouve devant le casier pour récupérer mes vêtements. Vêtements fourrés là une demi-heure avant, avec la dextérité d'un porteur d'ouie hors de l'eau.

Evidemment j'avais tapé un code habituel trop rageux...
Evidemment, je m'étais trompée,
Et c'est tout aussi évidemment que je me retrouve à errer, écarlate et pas égouttée, dans les dédales quasi déserts des cabines de rhabillage, à la recherche d'une bonne âme capable de régler mon problème.

La bonne âme trouvée et platement remerciée, je repars re-sereine.
Je repars et j'ai faim (comme après chaque séance de piscine cqfd!)
J'ai faim donc je vais au distributeur retirer les sésames donnant accès au grec-salade-tomates-oignons de mon coeur estomac.
Et puis j'me trompe de code.
Je recommence étonnée
Et puis je recommence enragée!!!!

Hier j'ai bloqué ma carte en tapant le code oublié du casier de la piscine!

Hier j'me suis couchée enragée!!